Tributations de Tulipe en quête de quelque chose dans les rues de Qc city.
3.11.07
D'un homme à la tête de citrouille et autres péripéties
Et c'est bien ce qui s'est produit hier soir, n'importe quoi et j'en rapporte aujourd'hui un gros hangover
Mon ami JP m'accueille comme une reine avec un appart à moi toute seule, vue sur Mont-Royal et tout le tralala. Après avoir chillé quelques heures à boire du rhum et de la bière, on se bouge finalement le cul avec notre ami Seb, direction Plan B. C'est plein à craquer, on a peine à respirer. Semblerait-il que c'est comme le Sac à Québec : central, achalandé, bref la place où sortir un vendredi soir sur le plateau. Jusqu'à James Hyndman qui est flanqué là avec sa grandeur qui ne finit plus de finir... mais comme je ne suis pas trop groupie dans l'âme, passons...
On réussit à se coincer autour du petit bar et les gars me font de l'attitude de l'autre côté pendant que je m'accroche à mon tabouret. On s'envoie un shooter de rhum derrière la cravate et je me commande un mojito, histoire de me rafraîchir. Après 1 heure, on en a eu assez de ce régime et on a presque envie d'aller se fumer un petit pétard de fin de soirée, mais on décide d'arrêter au Billy Kun, je veux faire goûter JP à ce shooter tchékoslovaque aux accents de cannelle qu'on boit avec une tranche d'orange... miam!
Finalement, on s'assoit au petit bar en face de deux gars qui se révèle pour le moins sympathiques, des ontariens installés à mtl depuis quelques années et qui parlent assez bien français (disons qu'en fin de soirée, l'alcool aidant, je ne comprenais plus grand chose !)... L'un des deux est cute, JP lui fait de l'oeil comme il sait si bien le faire et ils deviennent nos amis en moins de deux. Pendant que Jp me cache la craque en riant, on décide de se prendre un drink, et pourquoi pas, une autre tournée de shooters... ça commence à faire de l'alcool dans mon sang et j'aime ça, d'autant plus que j'ai un torticoli que j'essaie d'engourdir...
Ils veulent mouver vers un autre bar, pourquoi pas? On perd Seb en cours de route et on prend un taxi jusqu'au Baldwin barmacy où il y a fouleeeee de monde plein de gens très hype... les gars commandent une bouteille de champagne eurk ça me lève le coeur mais j,en boit quand même. Je commence à être youpilou é é mais la musique est bonne est finalement notre table se retrouve sur lebord d'une piste de danse improvisée, on danse sur du Jackson - is not my love... tell i am the one but the kid is not my own - moi et JP on se shake le bonbon comme il faut ya ouuuuuuuuuu
Bon les lumières allument, on décide de terminer ça dans mon appart prêté, à fumer un joint. Le gars cute reluque le pot en porcelaine sur la table qui ressemble étrangement à une citrouille et il se la met sur la tête tout en essayant de me raconter que son père cultive ce légume - ou fruit? - d'halloween et qu'il est comme le top de la citrouille en ontario, ou je sais pas quoi, ...
JP s'endort sur mon lit pendant que je me demande comment tout cela va finir... Le cute veut danser avec moi puis je me retrouve je sais pas trop comment dans lasalle de bain à frencher à qui mieux mieux, jusqu'à ce que je retrouve mes esprits woooooooooo ça suffit je les mets dehors et je vais me coucher avec JP...
Et ce matin, cet après midi, j'ai été malade comme pas une. Ostie de champagne...
Et ce soir... On the road again!
29.10.07
Ya comme quekchose qui se passe
Et pendant ce temps, je navigue sur facefuck comme à la recherche d'un signe. Ce criss de signe là, faudrait ben que je lui fasse la peau.
ahah
27.9.07
Brand brain
But, you see, something’s missing
I don’t care if you don’t want to marry me
Or make babies tomorrow
I don’t want to attach a man to my bed
I just want to rip your body over mine*
With something more
That thing in your eyes that you don’t have
And when you touch me
Those eyes that you flip down.
Where were you?
Somewhere else
In you brand brain
Ruminating something
That’s slipping away so fast
And when tomorrow is happening
You shut down your eyes again
And speak about things and others
Just before you go away
Kissed me on the cheek
*Amy Winehouse
2.9.07
Brouillard
Que le brouillard m'enserre le coeur, que la vitesse me prend de court, que la lenteur coule dans mes veines, que l'automne me fait peur, que la peur me tenaille l'intérieur, que l'histoire est toujours à réécrire et que, pourtant, c'est toujours la même qui n'en finit plus de se dérouler sous mes yeux.
Qu'insouciante j'essaie d'être mais que vitalement engagée je ne peux cesser de devenir. Que mon coeur cherche la froideur alors qu'il ne cesse de brûler dès qu'on le touche. Que je suis de fer jusqu'à ce qu'on me souffle dessus et que je fonde de convoitise. Que mon enrobage glacé me leurre encore bien souvent sur moi-même, comme si j'avais réussi à me convaincre que plus rien ne me fait rien. Que meurent les hommes et tombent les mouches, que l'amour pleure et que la haine fleurisse, je n'ai rien à y changer, ni à y comprendre, sauf pour ce petit bout d'identité qui m'appartient. Mais m'appartiens-je?
Parfois, j'en doute.
27.8.07
Visite à Kamouraska
24.8.07
Andrée Boucher meurt d'une attaque
C'est fou quand même comment ça prend par surprise. Comment les êtres qui semblent les plus invincibles, gravés dans l'air du temps, sont aussi vulnérables que nous.
Ah ben.
23.8.07
Promenade dans le vieux port
Il y a des zuchinis géants à 99 cents dans un étalage. Partout, la même odeur, et la série qui se répète à l'infini. Carottes, tomates, piments, patates, oignons, carottes, tomates, piments, patates... Ça déborde effrontément des étalages.
Des fils de métal pendent comme des pattes d'araignées agonisantes sur ce qui reste de la bretelle d'autoroute en voie de destruction. On laisse les piétons passer dessous pendant que des hommes casqués font jouer leur marteau piqueur.
Un minuscule morceau de béton est tombé devant moi. En revenant, j'ai pris un autre chemin.
On est jamais trop prudent.
Il y a un homme qui s'est fait poignardé à la tête en face du bar le Petit Boulevard. Je cherche des traces de sang sur le trottoir, mais on a tout lavé. La tache plus foncée là, peut-être?
Il y a des groupes de touristes qui circulent à la queue leu leu. Devant L'Auberivière, un homme est assis, immobile, et regarde la valse des automobiles et des passants à l'intersection.
Dans mes écouteurs, Émilie Simon
Le mois de mai
s'est joué de moi
cette année j'ai vu s'écouler trop d'émoi
cette fois le mois de mai
s'est moqué de moi
cette année j'ai vu s'écouler trop d'émoi
cette fois...
20.8.07
Marc Jacob
J'ai vu un documentaire vraiment impressionnant hier, pour tous ceux qui, comme moi, ont toujours été mi-fasciné, mi-épouvanté par le monde glam et fou de la mode. Le réalisateur Loïc Prégent a réussi à entrer dans le monde de l'icône new-yorkaise de la mode, le créateur Marc Jacob, qui signe aussi les créations de Louis Vuitton et en a fait un documentaire fascinant, qui était présenté à ART TV hier.
On y voit tout, de a à z : comment Marc Jacob, qui a tout de l'esprit créateur impossible à saisir mais qui donne des vêtements d'une beauté et d'une trashitude à faire frémir, avec son équipe, cogite, superpose, travaille les tissus, les magane (il trempe des broderies de pierres semi-précieuses dans l'eau de javel, passe des fleurs au fer à repasser...), fait, défait, coud, découd, imagine, sculpte la matière... On voit derrière les rideaux comment la collection prend forme peu à peu dans une course effrénée contre la montre, comment les couturiers, assistants, accessoiristes dévoués et lui-même passent une nuit blanche avant le défilé pour Vuitton à Paris, à faire les dernières retouches jusqu'à la toute dernière minute.
Et ce défilé de la collection d'été 2007, sur fond d'écran de ciel gonflé d'orages, m'a semblé d'une grande beauté. Impossible de ne pas rester muet devant un personnage aussi éclaté et avant-gardiste. Et d'admirer la complexité du processus de création qui aboutit à une collection.
15.8.07
La rue st-jean ...
Dernier vestige de ce monde underground, vivant et décapé qui a un jour vécu et pris possession du centre-ville et de la rue st-jean, la sombre et barbouillée de graffitis Récréathèque fréquentée par les hipopeux du coin et les pas-encore-18-ans a récemment eu les portes closes, pour je ne sais quelle raison (et j'ai pas envie de chercher).
Le changement est tellement radical que ça m'a pris 2-3 fois avant de passer devant le local et que ma lanterne s'allume... Fuck c'est qu'on en a fait un local tout propre, tout droit et d'une laideur commerciale à faire peur à la fille qui déteste le conformiste à faire vomir que je suis... Un magasin de produits d'érable!!!!!!!!! Au secours!!! de la crème glacée à l'érable, du sirop d'érable, du beurre d'érable, des cossins à l'érable, des chandails écrit érable dessus avec la feuille emblème de notre beau pays, en veux tu, en vlà.
Avec la non moins affreuse boutique de souliers Crocs (ya tu quekqu'un qui peut m'expliquer c'est quoi le trip?) qui a établi pignon sur rue presque en face, je vous jure que je me sens à dysney world, manège en moins et mal au coeur en plus.
Je sais pas s'il y a juste moi dans la vie qui aime mieux une rue vivante qu'une rue parcourue par les seuls touristes, une rue avec du monde bigarré qu'une rue de centre d'achat, une rue qui peut être dangeureuse qu'une rue d'une platitude infinie.
Quand je suis arrivée à Québec, fière de mes 19 ans, j'avais peur de rentrer à la Fourmi atomique tellement le doorman avait des gros bras et qu'il y avait du monde bizarre là dedans. Je me disais wow on est vraiment au centre-ville et j'aimais ça. Malheureusement, le toit s'est effrondré avant que je n'ai pu visiter assez souvent cet endroit mythique.
Il y avait aussi l'Arlo où on allait danser parfois le vendredi soir en regardant les clips passer sur l'écran géant et où on s'affalait sur des divans défoncés et probablement pas très propres de leur personnes.
Et aussi le Kashmir, et le d'Auteuil, et L'Ostradamus... Il y avait moins de magasins de gogosses et plein de punks au carré. C'était la belle vie, quoi.
8.8.07
Perdu
J'ai perdu des amours, tant que je ne sais plus les compter. Perdu des livres et des photos. Un sac à main, un portefeuille. Et une grosse partie de mes illusions.
J'ai perdu ce que je croyais être et le reste.
Ne me reste que ce désabusement, et un instinct de survie qui me fait poser un pied devant l'autre.
Et ce fol espoir que la vie s'agite soudain en couleur devant moi.
Ce qui arrive parfois.
5.8.07
La dolence
...bah, je sais bien que tout ça ce n'est que l'emprise du temps qui passe. Si ce n'est pas toi, ce sera le suivant qui restera plus longtemps dans les parages. Mais dans la furie de la rencontre disparaît la raison de l'expérience. Mais dans l'attente du moment disparait le temps et son passage devient une danse lancinante.
où je m'imagine te caresser des doigts...
4.8.07
Le territoire
Même si, rationnellement, on ne peut exiger et attendre d'une personne juste rencontrée, qui nous a indument instruit sur la présence d'une amante, qu'elle ne laisse pas son territoire empiété par d'autre que vous.
Mais quand on apprend de la bouche d'une source bien informée que c'est le cas, il y a ce "fuck", ce serrement, qui surgit malgré la raison.
Et allongée sur mon paréo au bord de la piscine, je me suis perdue dans mes pensées, dans ce moment d'homme que j'ai connu. Qui est-il, que fera-t-il?
On verra si je suis informée de la suite.
2.8.07
Le monde selon le monde
Mais dieu sait que la réalité est tout autre. Regardez autour de vous : y voyez-vous une seule relation normale, dans les standards? Tout le monde est fucké, personne n'en sait plus que vous et que moi sur le sens de la vie. Les gens sont officiellement en couple ou célibataire. Mais à l'intérieur, c'est toujours la même chose, le même no man's land, la même complexité. C'est juste le masque qu'on montre à la face du monde qui change.
J'ai depuis longtemps cette réflexion et cette envie de faire de la prochaine rencontre non pas un diaporama bien établi, mais une de ces rencontres qui fracassent, qui vivent, qui respirent. Mais comme je ne suis qu'une goutte d'eau dans l'océan de cette société, à chaque fois j'échoue, à chaque fois je me mets à me comporter comme toutes les autres filles, à chaque fin de relation je constate avec un étonnement non feint à quel point je me suis laissée ensirupée dans ce discours morbide du couple.
C'est que c'est difficile de sortir du moule tout en restant sain. Tout comportement qui exclut le couple ou le non couple est considéré comme déviant, étrange, condamné à ne pas durer.
J'emmerde le couple, j'emmerde le célibat. Voilà.
Reste à trouver ce que je fais ensuite avec tout cela...
1.8.07
27 ans
J'ai plein de choses, un appartement, un cellulaire, une tv et un dvd, des vêtements à en crever, des crèmes, des magazines, des journaux, des livres, des cds... enfin jusqu'à vendredi dernier...
Je navigue sur une mer d'objets, je fais mon chemin à travers cette foule-fleuve, comme à la recherche d'un endroit où le temps s'arrêterait.
Et où trouver cet endroit sinon que dans les bras d'un homme?
**********
C'était ma fête hier, et encore une fois, l'alcool s'est rassemblé autour de moi, histoire de rire et de déconner un peu avec mes amies et l'homme rencontré l'autre soir qui est débarqué.
Je suis allée flâner au disquaire-empire A., histoire de renflouer mes maigres provisions de musique. J'ai acheté mes indispensables, et quelques autres que j'ai trouvé usagé chez musique du faubourg :
- Amy Winehouse, Frank et Back to Black
- Blonde Redheaud, 23
- Feist, The Reminder
- Eleni Mandell, Miracle of five
- Patrick Watson, Close to paradise
- Radiohead, Hail to the thief
- K-OS, Joyful rebellion
- Richard Desjardins, Kanasuta
- Noir Désir, Des visages des figures
29.7.07
drôle de fin de semaine
Tout ça avait pourtant commencé bien innocemment. Après mon shift au bar, j'ai pris un verre tranquilo avec ma soeur et mon frère, et mon amie Virg qui est venue se joindre à nous. Je suis encore sur ma lancée du moton qui ne passe pas. À un moment, ma soeur me signale que l'ex est dans les parages au bar.
Je me suis dit, c'est pas tout de fuir, mais quand la vie te fait des signes persistants, il est temps d'affronter.
Je suis allée le rejoindre au bar.
Conversation libératrice. Pris trop de shooters pour me calmer le grand tremblement et enfin arriver à le confronter et à lui parler.
Je ne suis capable de le détester pour la déception qu'à moitié. Je ne suis pas capable de le regarder et de lui en vouloir à mort. C'est juste que ses problèmes sont trop gros pour moi, pour lui, pour une quelconque relation.
Quand les lumières du bar se sont allumées, et que j'avais les yeux en canotage, je suis allée chercher mon case à cds et je suis partie avec l'ex. On s'est installés sur un banc de parc sur la rue St-Jean, à quelques pas de chez moi.
Est-ce l'envie de boucler la boucle, de se saisir pour une dernière fois, d'expurger la solitude, toujours est-il qu'on s'est dirigés vers mon appart.
Quelques minutes après, je me rends compte que mes cds ne sont pas dans mon appart. Je pars en courant au banc... mais disparus... toute ma musique, envolée... fuck
Devant l'inéluctable de mon étourderie, j'ai ri. Que faire d'autre? C'était irréel, l'ex était là et j'avais une conversation à terminer.
Le lendemain matin, il était dans mon lit, il avait toujours la même odeur de toutes ces phéromones trop compatibles avec moi, mais il était devenu un étranger.
Mais je n'avais le temps de ne penser clairement ni à ça ni à la disparition de mes cds, car je devais me lever, direction val-bélair où mon amie So organisait un party dans la maison de ses parents partis en voyage de pêche pour le shower du bébé qui s'en vient de notre amie Val et pour ma fête, qui est après-demain.
Il fait humide, l'orage menace, et on prend du bon temps avec les amis qui arrivent peu à peu. On s'essaie dans la piscine creusée, avec l'espoir que le soleil se pointe un peu plus, mais bon, on n'est pas là pour s'inquiéter du temps. Je raconte à mes amies, encore un peu sous le choc, ce qui m'est arrivé.
Le temps du souper se pointe, on se fait un barbeq et les amis du chum de So, Frank, commencent à se pointer aussi. So me glisse en riant qu'elle croit bien qu'un de ceux-ci devrait me plaire.
Il est arrivé et j'ai reconnu en acquiessant qu'il était indubitablement sexy, avec un petit air nonchalant et des yeux verts perçants assez charmants. La soirée a passé agréablement, on a déconné en masse, les amis de Frank se révélant compatibles avec mes amis. Ici et là, moi et l'homme en question, on s'accrochait et parlait à bâtons rompus. Un peu fuzzy, j'ai fait des martinis avec le kit que les chicks m'ont acheté pour mon anniversaire, et on a plongé dans la piscine aux petites heures du matin.
Tout s'orchestrait sans que je n'ai à faire quoi que ce soit, sauf me laisser porter par le courant.
Dans les antres de la maison de bourgeois.
****
Il a calé son numéro dans la poche de mon jeans affalé sur le plancher, et est venu me caresser les cheveux avec ses yeux d'amande.
De retour en ville, je décide d'aller voir le dernier soir de Osez! sur le quai de la ville. Et puis fuck, je l'appelle, je ne respecte aucune règle et je lui dit d'emblée :
moi : - ouin je sais que ça fait pas très longtemps qu'on s'est pas vus, mais ...
lui : - dac
Ah ben. J'arrive là, il n'y est pas, je me dis, arrête de regarder partout s'il arrive et concentre toi sur la danse. Après un moment, je regarde à ma gauche et il est là assis sur un banc et me regarde.
On s'est fait une petite soirée cinoch Simpsons. Donné rendez-vous après demain à mon bar pour ma fête, durant mon 5-10.
Alors le prix à payer pour la belle rencontre, j'imagine : mes cds.
Fait chier quand même.
27.7.07
Comme un arrière-goût d'un moton qui ne passe pas
Puis le temps passe, et on oublie un peu. On zyeute à gauche à droite, on se sent léger comme l'air, alors qu'on est tout simplement en chute libre. Et quand on atterrit, ça fait mal en christ.
Je ne sais pas ce que j'ai, ni ce que je n'ai pas. C'est peut-être la solitude, mais je crois que c'est autre chose. Je suis incapable de m'enlever mon ex de la tête. Pas que je pense à lui amoureusement, j'aurais plutôt envie de lui arracher la tête et en même temps de le prendre dans mes bras comme l'homme perdu qu'il est et qui continue à s'engoudir à la boisson tellement qu'il va finir par en crever, maudit imbécile. Je constate les dommages faits à l'intérieur, et l'étendue vient de me frapper. Ce n'était pas une petite relation, c'était viscéral, passionné et complètement idiot de ma part de croire que je pourrais sauver cet homme.
Malgré moi, ça me fait mal, encore. De ne pas avoir réussi, d'avoir été obligée, pour ma santé mentale, de fuir, de m'en aller loin de cet amour malsain. Et je suis frue. Frue qu'il ne m'ait pas retenue, qu'il n'ait rien fait, acceptant son malheur comme une fatalité, et ne croyant pas qu'il pouvait changer l'ordre des choses.
Des fois, je me demande, et si j'avais attendu un peu, et si j'avais été plus patiente... Mais je sais que pour avoir usé ma patiente à la corde, il est allé très loin. Je suis allée très loin aussi, au point d'oublier qui j'étais et comment je voyais la vie. Je n'ai pas eu d'autres choix que de le laisser, pour me retrouver. De laisser cette colère, cette angoisse, cette frustration, cette peur derrière moi...
Mais l'ai-je fait? La colère gronde en moi, et j'ai comme le coeur arraché, comme si je lui en avais laissé un gros morceau en m'arrachant à lui. Je lui ai laissé mon coeur, lui m'a laissé sa colère. Maudit bel échange! J'espère qu'il en profite un peu, au moins.
sacrament
24.7.07
Le soir où je n'aurais pas dû sortir...
Pourtant, tout avait bien commencé. Ai fait la grasse matinée... Du pilates sur mon ballon bleu, question de me faire croire que je ne me laisse pas trop aller... Mangé en vitesse au hobbit, avec une nouvelle paire de souliers (l'acheteuse compulsive, c'est moi!). Ai fait mon stand-by au bar, sans travailler, comme d'hab, et ai bu un petit white russian. Mangé chez Miss V. une succulente lasagne au poulet et à la béchamel. Écouté un film chez nous avec Miss V. et Mimi. Puis, Miss V. est partie se coucher et je me suis laissée entrainer par Mimi qui allait rejoindre son amant chez eux avant d'aller faire un tour au toujours sur la route bar le S.
Tout continuait si bien. Il y avait bien la relation épistolaire qui s'est terminée en pseudo-drame de quartier, mais je suis habituée de l'y croiser, ça va, je lui fait bonjour de loin et tout reste ainsi habituellement.
Ça a commencé par ce psycho qui a déjà été sorti du bar par les flics tellement il était en crise et out of control ... Il arrive comme ça à côté de moi et se met à parler tout seul tout en voulant vraisemblablement établir le contact avec moi. Échec total, il retourne se planter à l'autre bout du bar et me regarde avec ses yeux de poisson frit, tout en agitant désespérément son 20$ au staff qui fait semblant de ne pas le voir et en écrasant parfois la boite de kleenex qui se trouve devant lui.
Il fait chaud, on crève, on est assis au bar. Je vais voir s'il y a de la place sur la terrasse. Neni. Je retourne voir mes deux compagnons et Mimi me dit "ton ex est aux toilettes".
Fuck, fuck et refuck! Le shake me prend..... Non pas ce soir, svp, non !! Aucune envie de voir son portrait, chair de poule à penser à la conversation qui pourrait surgir de notre rencontre. Fuck non, j'en ai trop sur le coeur et j'ai pas envie de péter ma coche, j'ai jamais envie de péter ma coche, à quoi ça va servir? Il va rester l'alcolo qu'il est, à l'esprit un peu trop tordu à mon goût, qui m'a laissé partir parce qu'il est trop pissou pour se lever et me dire "non je veux pas que tu partes", car il croit qu'il n'a aucun pouvoir sur ce qui lui arrive. Subir, subir, toujours subir, toujours porter le poids du passé comme un boulet qui prend toute la place...
Je sors fumer une cigarette en vitesse et en allant me chiper un paquet d'allumettes derrière le bar, je le croise alors qu'il remonte l'escalier. Je garde le regard bas et je file dehors comme une furie.
Fume, fume la cigarette, fais moi respirer un grand coup, que le grand tremblement aille se faire voir ailleurs... Convaincs-moi encore que le silence est la meilleure voie, la voix des sages, le refuge des pacifiques. Peu à peu, la fumée me réussit, je rentre gaillardie, prête à l'affronter, maquillée de ma nonchalance.
Il n'y a pas eu de rencontre. Je suis restée quelques temps assise à ma place pendant que le schizo me faisait des signes que je faisais semblant de ne pas voir. Puis la relation épistolaire s'est décidé à venir nous voir. "Je peux vous parler?" huh....... dur de dire non, d'autant plus qu'il n'a rien fait de mal, le pauvre. Il est là debout derrière moi et je sens que je vais étouffer, il sent la clope à des milles à la ronde, il y a l'autre malade mental qui me regarde et qui chantait aux toilettes "ah mon amour, putain de merde, mon amour!", il est à quelques secondes de la syncope paranoiaque, et mon regard se porte malgré moi vers la porte de la terrasse d'où je m'attends à voir sortir l'ex en question d'un moment à l'autre. Fuck, je crisse mon camp.
La relation épistolaire me dit "si c'est moi qui te fait partir parce que tu es mal à l'aise, tu n'as qu'à le dire, je vais m'en aller"... ben non, ben non, c'est pas de ta faute, que je lui dit, un peu menteuse, mais pas tant. Il n'est que la goutte qui a fait déborder le vase.
J'ai fui, j'ai volé, j'ai marché jusqu'à mon appart comme s'il y avait une urgence, comme s'il pouvait réapparaître en arrière de moi et m'appeler...
Je n'avais envie que d'écouter du Amy Winehouse... "you should be stronger than me..."
23.7.07
Virée à Montréal
Ça devait faire presque 1 an que je n'avais pas mis les pieds dans la métropole, et j'en avais sauvagement besoin. Besoin de m'aérer l'esprit de Québec où les mêmes yeux croisent les miens chaque jour. Et surtout, besoin d'aller voir ailleurs si j'y suis.
Et j'y étais, faut croire, car malgré Miss. V et Mimi qui m'ont abandonnée dans mon projet de fin de semaine montréalaise, j'ai décidé de m'y rendre, voir où la vie me mènera.
Arrivée vers midi samedi, je me suis dirigée vers Villeray où mes amis Diego et Virginie viennent d'élire domicile. Un petit appart aéré où il fait bon vivre. Il faisait beau, il faisait chaud, c'était samedi et on avait soif.
Après un petit déj tardif, on s'est dirigé vers la terrasse du St-Sulpice où je mettais les pieds pour la première fois. La rue St-Denis était fermée pour cause de festival Juste pour rire et il y avait de la crowd là à 3 hres de l'après-midi. On a bu joyeusement 3 pichets de sangria avant de se diriger vers Les folies sur Mont-Royal, boire des pichets de mojito à profusion et casser la croûte.
C'était la ville, j'étais au centre (dans ma tête bien sûr) et j'étais bien. J'ai à peine regardé les beaux garçons qui se pointent à chaque coin de rue, j'étais avec mes amis et leurs amis, et on a bien ri.
On s'est promené sur St-Denis, puis on est allé voir Mister Vallaire qui se commettait sur une scène extérieure. Je les avais déjà vu en performance au 15e anniversaire du Voir ce printemps et je les avais bien aimés. Espèce de mélange d'électro et d'instruments live, le tout agrémenté de projections et d'un look qui se fait remarquer.
Puis on a continué la soirée sur la terrasse du Plan B, mais il faisait un peu froid en fin de soirée, alors on a traversé au Billy Kùn, le seul bar que je connais il faut dire à Montréal, car j'y ai passé quelques soirées bien arrosées.
Repos bien mérité dans les vapeurs du dernier joint.
Dimanche, le soleil brillait comme s'il voulait se faire remarquer et on a abandonné l'idée d'aller voir l'expo du Corps humain comme on l'avait proposé la veille. Fait trop beau pour s'enfermer. On s'est donc dirigé vers le Piknik électronik. Présent, une crowd bigarrée, des lendemains de peanut comme dirait Virginie, des plus sages, comme nous, écrasés au soleil ou en train de groover au rythme du beat... Après un petit pique nique, quelques bouffées de pot et une boris, on a pris la direction du centre-ville pour aller faire le 5 à 7 aux Folies, la place que j'ai adoptée sans détour... Faut dire qu'il y a un joli serveur qui y a bien servi sa cause.
Puis il faut bien que ça finisse, j'ai pris le métro pour me diriger vers la Gare Centrale, prendre l'effrayant bus qui me ramènera dans cette capitale que j'aime et déteste à la fois... Montréal, tu m'appelles !!!
20.7.07
La fin du romantisme
J'ai toujours dit que trop de lecture de romans m'avait probablement bousillé le cerveau et que, à un certain moment, j'ai cru qu'il serait possible de vivre ma vie comme un. Roman, je veux dire.
Ah, la croyance en l'amour absolu, combien de fois me suis-je enfargée les pieds dedans! L'amour qui ne connaît que le don et l'abandon complet, l'amour qui se rit des petits couples qui se collent ensemble par peur d'être seuls et perdus dans le monde, l'amour austère et passionné, que je l'ai vécu... souvent à sens unique, il faut le dire!
J'avais le tour de m'enmouracher d'hommes inaccessibles, plus vieux, troublés, mystérieux... J'avais le talent de provoquer des nuits torrides sans lendemain, si on peut appeler ça un talent. Mais quand tout ça se heurtait au mur du quotidien, c'était la débandade.
Avec le temps, j'ai ramassé mon petit coeur en miettes plus souvent qu'à mon tour.
Aujourd'hui, c'est drôle, c'est comme si je ne ressentais plus rien. Comme si j'avais de la corne sur le coeur. Les pages du roman de ma vie se sont éparpillées et le point final s'est écrit lorsque je suis sortie de ma dernière relation, il y a un peu plus de 2 mois de cela.
C'était le summum : un alcolo sur les bords, drogué sur les bords, parano, marqué par le fer rouge de la souffrance et vivant dans la peur. J'ai voulu le sauver. Je ne sais pas pourquoi j'ai tant cette tendance à croire que je peux les sauver, ces grands ténébreux.
Mais ça va, je suis guérie. Je n'essayerai plus jamais d'en sauver un, ou dix. T'as des problèmes? Hé bien, va te faire foutre! Ta mère est schizo? So what? Tout le monde a ses problèmes, buddy.
Ça y est, je n'ai plus le coeur cassé, j'ai le coeur durci.
Jusqu'à la prochaine fois.
On veut des films en version originale!
19.7.07
Changeons d'atmosphère
Récapitulons la soirée :
- 5 à 7 stand-by au bar, je n'ai pas travaillé mais j'ai bu une bière avec mon collègue de travail, le beau C. et des amis. Très agréable et on a terminé ça avec 2 petits shooters de shnapps aux pommes (froid, c'est très doux et très bon)...
- écouté un film avec Miss. V, Fauteuils d'orchestre, une nouveauté qui vient de sortir, ça se passe à Pâriiiiis et on voit la tour eiffel un peu trop à mon goût mais c'est mignon. Espèce de chassé-croisé entre un pianiste qui en a marre, un vieux collectionneur qui vend tout aux enchères, une actrice hystérique qui prépare sa première, orchestré autour de Cécile de France, en jeune ingénue qui s'occupe de sa grand-mère et qui vient de se faire larguer par son copain et qui se met à travailler au café du coin et voit défiler tout ce beau monde. Ah oui, et il y a aussi le fils du collectionneur qui largue sa femme... Je vous laisse deviner la suite.
- ait bu un petit rhum-jus d'orange-lampée de rhum malibu pour donner un petit goût exotique de noix de coco en changeant le font de mon blogue.
Et maintenant? Je fume une cigarette en écrivant.
Je sais pas si vous avez lu le blogue de Patrick Lagacé dont je parlais hier, sur l'avenir de la blogosphère québécoise et ses récentes désertions. Il y suggère de créer des blogues collectifs. Mais je ne crois pas que son idée tienne la route. Je ne connais pas trop cet univers un peu nouveau pour moi, mais je crois que le fait d'avoir sa page à soi, son univers d'expression, c'est ça qui fait la popularité des blogues. Qui n'a jamais écrit adolescent un journal intime en espérant secrètement que quelqu'un le lise, qu'il comprenne, qu'il ait accès à notre univers? Pour moi, le blogue c'est un peu un journal intime pour adultes. Un journal intime impudiquement dévoilé à la vue de ceux qui veulent bien le découvrir. Une façon de dire : j'existe.
Sacrée nature humaine, quand même.
18.7.07
Qu'est-ce que ce blogue ?
Il m'est arrivé une aventure très drôle avec Alice. Je lisais les commentaires sur le dernier post (et seul désormais à être en ligne, malheureusement) de P.-A. M. dans La ville s'endormait et un bloggeur disait, en parlant de la disparition de blogues de "célibataires" si on peut dire, que Patrick Lagacé avait lancé quelque chose de bien. Ça m'a tout de suite fait penser au Célibatorium et je me suis amusée à associer les deux.
Je suis allée voir le post de Lagacé sur la question. Il suggérait à tout ceux qui ont arrêté faute de temps peut-être - la célibataire urbaine, chroniques blondes, ... - de faire un blogue collectif.
Mais bon, Alice et moi on s'est un peu emportées et mises à éluculubrer sur la concordance Lagacé-Le Célibataire.
On a bien ri... mais on avait tout faux, bien sûr. Patrick Lagacé lui-même l'a assuré à Fanny.
En fait, on sait toujours pas c'est qui, Le Célibataire?
Ma carte de Tarot
You are Judgement (Confucius)
Happiness, Content, Joy.
Judgment is related to the Hebrew letter Shin, which is fiery and spiritual. A break from the past, going forward.
With Fire as its ruling element, Judgement is about rebirth or ressurection. The idea of Judgement day is that the dead rise, their sins are forgiven, and they move onto heaven. The Judgement card is similar, it asks the resurrection to summon the past, forgive it, and let it go. There are wounds from the past that we never let heal, sins we've committed that we refuse to forgive, bad habits we haven't the courage to lose. Judgement advises us to finally face these, recognize that the past is past, and put them to rest, absolutely and irrevocably. This is also a card of healing, quite literally from an accident or illness, as well as a card signaling great transformation, renewal, change.
What Tarot Card are You?Take the Test to Find Out.
ah ben... pourquoi pas? Renouveau, renaissance, ça me plaît!
17.7.07
L'effaceur magique, c'est vraiment magique!
J'ai toujours cru que le premier produit ménager pris sur le bord faisait également l'affaire que l'autre de l'autre bord. Grossière erreur ! Il existe vraiment des trucs qui surpassent les autres et ça m'a rendue totalement euphorique quand je m'en suis rendue compte. Fini le hertel, le vim, le choix du président, etc, je suis désormais vendue à l'effaceur magique de M. Net.
La première fois que je l'ai pris dans mes mains, je devais être dans une de ces journées d'achats compulsifs qui m'arrivent de plus en plus maintenant que je suis célibataire. Bah, un savon ou un effaceur magique, prenons les deux ! Oh joie quand je me rends compte que ça marche ! Tu passes la petite éponge sur la tache du comptoir que rien n'a réussit à effacer ? Magie, magie, M. net est là. Wow et il est tellement musclé en plus c'est comme un sauveur. Je comprends tellement les petites madames dans les annonces qui mouillent quand il leur fait un clin d'oeil dont il a le secret...
******
Sérieusement, je crois que ces 10 jours de festival m'ont rendue dingo sur les bords. Trop de musique, trop de boisson, trop de cigarettes, trop de joints, trop de monde, trop de garçons, d'hommes, partout, c'était comme une explosion de couleurs qui m'éblouissait. Perdue dans ce vortex temporel, j'ai laissé mon nouvel appart en plan : les armoires avec une seule couche de peinture, les boîtes de vaisselle pas défaite, la salle de bain pas vraiment lavée (d'où mon euphorie-ménage post-festival)... Hier je regardais mon appart, ce grand 3 et demi pour moi toute seule, et je me demandais si ce n'était pas trop d'espace à habiter pour ma petite personne... Bah, petit découragement post-festival, je suppose...
Et la question vous brûle les lèvres... Ce nouvel appart a-t-il été baptisé en bonne et due forme? Hé non, pas tencore, mais un baptême de lit dans un appart flambant nu, c'est sérieux, ça ne se fait pas avec le premier venu hein !
J'ai vu sur la blogosphère un nouveau venu, le Célibatorium. J'ai trouvé le premier post assez comique, mais je dois avouer que je suis très déçue car Le Célibataire, initiateur du dit-blog, m'a fait un commentaire sur mon post "Je baise tellement bien que quand je viens, je crie mon nom!" et il semblerait que la dite-phrase ne soit pas originale pour deux cennes mais vienne d'un humoriste quelconque. Zut! et moi qui hais les humoristes...
10.7.07
Le festival d'été est fait pour rendre fou
La quantité d'alcool que j'ai ingérée, et les heures tardives auxquelles je me suis couchée (comme ce soir, je suis rentrée "sagement" vers 1h45) sont en quantités exponentielles par rapport à mon quotidien des derniers mois.
Bon, je sais, c'est le célibat, mais quand même. C'est aussi l'happening incroyable qu'est le festival d'été. Le nombre de gens que tu peux côtoyer si tu es à l'affût et intéressé.
Et la grande rencontre des musiques de partout. Ce que j'aime du festival, ce sont les musiciens débarqués de nulle part, les sonorités qui rappelent l'Est, la terre première. C'est le Carré en plein soleil et le Pigeonier au crépuscule. C'est aussi le free jazz comme hier à Cinematic Orchestra et l'électro trash à l'Impérial comme We are Wolves. Fuck les Plaines! À seulement fréquenter si immense envie de danser dans la foule sur un band qu'on aime.
Demain, rien d'excitant, c'est-à-dire que je connais, au festival. Semble-t-il que Los Lobos vers 21h30 au carré c'est intéressant, et juste avant Harry Manx, qui a une sorte de guitare indienne vraiment space (je l'ai entendu une fois à Christiane Charette). Peut-être au OFF? à voir.
Dodo
8.7.07
"Je baise tellement bien que quand je viens, je crie mon nom!"
Pendant le festival, j'écris sur le blogue du voir. Pour suivre mon festival personnel - comprendre ce que je ne peux raisonnablement pas écrire sur le blog officiel du journal de peur d'être lisenciée - rien de mieux que mes tuliperies.
Ou la la que ça brasse dans la cage depuis jeudi passé. Je ne sais pas ce qu'il y a dans l'air, mais je suis tout simplement on fire. C'est peut-être le célibat, la libération d'un casse-tête épouvantable, la musique qui est dans l'air, mais j'ai le corps et l'esprit en feu, j'ai envie de sortir de moi et de danser jusqu'à en mourir d'épuisement. Ce que j'ai fait avec succès. Ce soir, je tombe littéralement de fatigue... bon ok il est 2 hres du mat, c'est normal, je vous l'accorde.
Donc jeudi j'ai fini de travailler à 10hres... trop tard pour aller voir Renaud sur les Plaines et pas du tout envie d'y voir les Cowboys fringants, donc je me suis dirigée vers le carré d'youville pour entendre les dernières notes d'un band de blues dont j'oublie le nom. Suis tombée sur le toujours agréable Dd et suis allée prendre avec lui et son amie un verre au St-Angèle. Vers minuit, on se sépare et me suis dirigée comme malgré moi vers le bar le S. prendre un "dernier" verre. Finalement, me suis accrochée les pieds ben comme il faut et franchement me suis bien amusée à raconter des tonnes de conneries... Tout faire sauf se prendre au sérieux, ça me va bien ces temps-ci.
Vendredi, ai eu bien de la misère à me trainer au journal. Et après, un gros 5 heures au bar, question d'assurer mon revenu pour la fin de semaine qui m'attendait. Encore trop tard à la fin de mon shift pour monter aux Plaines voir Manu Chao (re-zut, je l'ai aussi manqué en 2001), ai finalement bu une bière dans mon nouvel appart très très downtown rue st-jean avec mes amies Miss. V, Mimil et So. Suis descendue avec Miss V. à l'Impérial, question de voir s'il y avait un night live digne de ce nom pour les djs invités pour l'occasion. Pas grand-chose en vue, donc, après deux verres et quelques pas sur la piste de danse, on est remontées rejoindre les filles au St-Angèle...
Elles sont arrivées avec toute une délégation! Giné et Noury puis Monsieur M., l'amant de Mimil, et sa coloc. On a occupé joyeusement le salon du bar, sorte d'antre à l'abri des regards où on peut s'épivarder à sa guise. J'étais très de bonne humeur, pas trop dans les affres de l'alcool, n'ayant bu que l'équivalent de 1 bière et 1 gin to à l'Impérial, et a tété mon scotch au bar des anges. Les deux barmen étaient très sympathiques, comme à leur habitude, mais ont fini par nous inciter à la sortie 3h30 passés.
En déambulant dans la rue pour revenir, ai décidé d'aller chercher de la bière à mon bar pour continuer un peu le party chez nous, malgré une grande fatigue et un petit joint fumé un peu plus tôt qui me donnait la tête lourde. Mes amies m'ont lâchée à la dernière minute et je me suis ramassée avec Giné et Noury, qui sont bien gentils mais comme je sentais que Noury était bien guaillardi et me lançait de petits regards, je me suis bien tenue pour ne laisser aucune porte ouverte et ils sont venus boire une petite bière avant de lever le camp. Pas dans le mood pour deux cennes. Je savoure ma solitude même si j'aime toujours agréablement être entourée de bels hommes et me demander quel sera le prochain.
Hier, après l'afro beat du carré et un défoulement en règle sur la piste de danse, face aux jeunes fougueux de We are wolves, avec Mimil, on est remontées au bar et on a encore beaucoup ri avec notre désinvolture habituelle. Me suis encore couchée à 4 hres du mat sagement toute seule maglré Noury qui me faisait ses yeux.
Aujourd'hui, le soleil brillait sur la rue st-jean et sur le cubain Carlos Verela. Un peu trop pop à mon goût, mais bon, sympathique quand même. Suis retournée écouter plus tard au même endroit Joseph Arthur et ne suis pas restée. Ça ne fitait pas dans un gros après-midi ensoleillé. On est monté au plaines attendre encore et encore Francis Cabrel, qui ne s'est pointé que vers 10h30 et plus... On s'est gelé le cul solide! Finalement il est arrivé et a fini par faire Petite Marie et la foule a chanté en coeur, le moment, magique. Et il a fini ça pour moi - parce que je suis partie après je n'en pouvais plus - avec MA toune Encore et encore. Me rappelle mon premier amour. Ah...
Ai fini encore au bar à boire un bloody et à bavarder avec les copains qui passent.
Le temps du repos a sonné.
4.7.07
En attendant de travailler, je bois
Et surtout quand il n'y a pas assez de monde dans ce foutu bar pour que je finisse par travailler...
Disons que je la trouve plus ou moins drôle. Après 4 ans de valeureux services, je devrais faire tout, sauf être assise sur mon cul sur la terrasse à attendre qu'on ait besoin de moi. Mais bon, c'est un peu de ma faute, c'est moi qui ait voulu faire des 5-10 et qui a craché sur les soirs... que voulez-vous, je ne pouvais me résoudre à un autre été débile mental derrière mon bar à travailler dans le gros jus et à me pourfendre les épaules de douleur... No way! ai-je dit, cet été, je me la coule douce, pas de soirs, pas de party, pas de sueurs, pas de shooters, pas de gars soûls pu capables d'avoir de la classe, pas de fille chaudes pu capables d'avoir de la dignité, etc, etc.
Hé bien, je suis bien punie maintenant, car mon compte en banque se vide à vue d'oeil! Merde ils sont où tous ces fervents des 5 à 7? Ma décision est prise, cet automne, je retourne à mes vieux amours! Je suis une fille de nuit, point à la ligne!!! Ben au moins une fois de temps en temps...
Tout ça pour dire que j'ai fini par rentrer chez nous avec un couple de verre dans le nez, avec pas une cenne de plus dans la poche et que ce matin j'avais un petit, tout petit mal au coeur et une envie à peu près nulle de venir travailler au journal.
Qu'on se le dise, le métier barmaid-journaliste, c'est fatiguant!
****
Mais tellement palpitant! Demain commence le Festival d'été de Québec go la musique! J'ai appris hier que, forte de ma position de journaliste culturelle, je vais avoir une passe VIP (je ne sais pas si vous réalisez, mais dans les tentes VIP, ya de l'alcool à volonté... rien pour m'aider à être sage, mais tout pour me faire plaisir!!). Finalement, je commence à comprendre tous les avantages et le pouvoir qu'ont les journalistes. Vous savez quoi, j'aime ça!!!
Et en échange de cette passe, je devrai me commettre sur le blog du Voir pour commenter les shows. À lire!
***
Les incontournables du FEQ ( à mon humble avis ) :
- Au top du top, l'unique ELENI MANDELL. Courez à l'Impérial si vous ne la connaissez pas, elle a une voix sublime et un style unique. Le 12 juillet.
- Un lundi pas comme les autres à se prévoir au pigeonnier le 9 juillet, avec CINEMATIC ORCHESTRA (leur nouvel album, Ma Fleur, est tout simplement planant... et à conseiller comme musique de fond pour se laisser plonger dans les affres de l'amour, résultat concluant!) et l'unique, ensorceleur et magique PATRICK WATSON.
- bien sûr MANU CHAO ce vendredi 6 juillet sur les plaines risque de faire courir les foules... c'est plat mais on annonce de la pluie...
- et RENAUD est là pour ouvrir le festival le 5 juillet, paraît qu'il est en plus grande forme que la dernière fois!!
- Ce samedi 7 juillet à l'Impérial, ça risque de funker rare avec ARTIST OF THE YEAR, LESBIANS ON ECSTASY, WE ARE WOLVES et pour finir la soirée, le PARTY NINJA TUNE.
- le samedi 14, plein de trucs en même temps, Breastfeeders et Daran au pigeonnier, The Cat Empire au Carré, Billy Talent sur les plaines... à voir! Et toujours à l'Impérial, METRIC, avec la sublime EMILY HAINES que je connais surtout pour son album solo sorti l'automne dernier. et plus tard dans la soirée, un party MUTEK
- je suis décidément vendue à la programmation de l'Impérial, grâce au travail de programmation qu'ont fait JC et Bastien GL pour la section nighlive du festival. Pour clore le
festival en beauté, GHISLAIN POIRIER et DJ CHAMPION ET SES G STRINGS seront à l'Impérial dès 22h30.
Il y en a plein d'autres bien sûr, dont tous ces inconnus d'à travers le monde qui défileront au carré d'youvilkle. Toujours une découverte assurée. Parmi ceux qui ont attiré mon attention par leur description : A PROVING SOUND, qui vient de Chine, HARRY MANX qui fait dans le folk / musique du monde, DAWN TYLES WATSON qui fait plutôt dans le blues, le fils de l'autre, père de l'afrobeaut, FEMI KUTI, RACHID TAHA qu'on connaît bien, MAMANI KEITA ET NICOLAS REPAC (je ne connais pas la première, mais j'ai un disque de l'autre dans le genre jazzé éclaté, très bon!)...
Bon FEQ !! :)
27.6.07
Déménagement, no 73
C'est la vie de grande fille qui m'ouvre ses portes : un beau grand 3 et demi à moi toute seule pour mes presque 27 ans. Downtown rue St-Jean. Je vous en redonne des nouvelles (vous, mon lecteur hypothétique que je n'ai pas encore eu le plaisir de voir exister à ce jour!)
chao chao
25.6.07
Lendemain de st-jean
Je suis allée me perdre au dag ça devait faire 2 ans ou presque que je n'avais pas mis les pieds sur Grande-Allée, avec un petit réchauffement auparavant avec 3 white russians sur la terrasse du bar le S.
J'avais rencontré des amis de la poc sur st-jean en après midi et on est monté sur les remparts, à côté des punks, fumer un petit joint, boire une bière et se faire cramer au soleil. On s'est re rencontré un peu par hasard plus tard, G. avec ses muscles qu'il n'arrête pas de gonfler aux machines et le mignon Noury qui me faisait parfois de l'oeil à travers la piste de danse.
Moi et Miss V. ont s'est ébouriffées ben comme faut sur la musique du dj, avec quelques cockails et bière derrière la cravate. Ri en masse. La foule était bigarrée et packetée dans les deux sens - il y avait du monde là... congé du lundi de la st jean - c'était la débandade.
***
Et aujourd'hui, après un petit tour au cercle des plaines en roller avec la famille, on s'est encore retrouvé avec les copines, dans les alentours de la piscine sous le cap blanc, accotée au fleuve. Première saucette de l'été dans les eaux fraîches de la piscine.
En retournant en ville, moi, Miss V. et Mimi, le trio infernal depuis qu'on est entré dans l'ère célibat, on respire l'air, on est désinvoltes... un char est arrêté au feu rouge, on passe et on se fait mater pas possible par les 2 gars... Miss V. se retourne et voit qu'ils sont en train de nous immortaliser sur leur appareils numériques... ou nos culs, plutôt! ... Scandalisée, elle prend sa bouteille d'eau et, juste au moment où la lumière devient verte et que le char sport rouge nous dépasse, elle leur lance ça à la figure! et vlan! la face du gars... hilarant.
24.6.07
St-Jean, numéro quatorze
Quoique, parallèlement, j'ai toujours été amusée d'en être la spectatrice silencieuse. Loin de moi l'envie de gueuler Bonne St- Jeannnnnnn à tous ceux qui passent et de me faire klaxonner par les chars en brandissant mon drapeau dans les airs, complètement exaltée. Et plus les st-jean passent, plus je me sens complètement étrangère à cette euphorie collective, qui semble poussée plus qu'autre chose par la lisence accordée l'espace d'une nuit de pouvoir se promener dans les lieux publics, bière à la main, plutôt que par un sentiment nationaliste quelconque.
Hé quoi! La st-jean, c'est le moment où on remplit son sac de bière, où on mélange de la vodka et du jus d'orange dans une gourde, où on trippe comme s'il n'y avait pas de lendemain, la belle vie quoi!!!
Je ne sais pas si c'est la faute des années qui passent (sûrement!!), ajoutez ma vie de barmaid des dernières années où j'en ai soupé et bu jusqu'à me noyer des gens souls et bourrés et exaltés et en quasi-coma éthylique... Mais cette année j'en ai supporté pendant un bon cinq minutes. Avec Miss V, ma soeur siamoise de la vie, que j'ai un peu traînée de force (envoye! juste un petit bain de foule, envoye!), on a regardé héberluées la foule de jeunes qui semblaient tous plus ou moins sortis de la mode Emo, sauf un nombre assez impressionnants de jeunes hippies qui résistent au passage des générations et de la mode, ce qui est assez fascinant, il faut le dire. Hé on a organisé un party moins de 20 ans et personne ne m'a averti ou quoi? On nageait littéralement dans les vapes d'alcool de la fin de l'adolescence... et dans la tonne de déchets qui, déjà à 11 hres pm jonchaient le sol avec une non-classe soutenue. Fuck!
Tout ça pour dire que rendues au carré, on a reviré de bord et on est allées s'asseoir au bon vieux bar S. , qui était à toute fin pratique vide, littéralement abondonné pour la rue, en écoutant du bon vieux Richard Desjardins.
Happy bithday Quuuuuuuuébeccccccccccc!
23.5.07
Moitié de lune
Je ne sais pas si c'est ma complète absorption dans les Six feets under depuis 1 semaine qui me fait venir à l'esprit à chaque fois que se pointe la colère ou l'amerture ces expressions totalement américaines et qui font tellement du bien à dire. Je suis en extase devant Nath et sa façon de dire : Fuck you, fuck you all, fuck you insolent, arrogant shithead. Il y a là un degré de défoulement auquel je ne me suis jamais donné droit. Wow.
21.5.07
Les relations épistolaires
Ayant éprouvé la solidité de ma santé mentale à maintes reprises, je me suis lancée dans l'entreprise, semi-sérieuse, semi-amusée, pas amoureuse pour 2 cennes mais intriguée et flattée de l'attention. Mais bien sûr il a fallu que tout ça se heurte à la bonne vieille réalité, pas moyen d'avoir des vies parallèles sans que tout s'entrechoque! Ce n'est pas moi qui ait mélangé fiction et réalité cette fois-ci... Bon j'avoue que ça peut être tentant, mais pourquoi les écrits devraient-ils obligatoirement emprunter eux aussi le chemin fade du quotidien?
Après une crise de jalousie et un char de marde envoyés en plein dans ma face, je me suis dit qu'il était temps de mettre fin à la relation épistolaire. Dommage. J'aimais bien ça.
Ce n'est quand même pas tous les jours qu'on croise quelqu'un qui est prêt à échanger des mots pour le plaisir de le faire. Les intentions de possessivité ne sont jamais bien loin. Je n'ai pas à blâmer le garçon en question, j'ai déjà fait pareil. Il y a bien longtemps.
8.5.07
André Boisclair démissionne
5.5.07
Le pour et le contre de l'infidélité
Donc, scène ordinaire, la fille travaille derrière son bar et ses deux amies sont assises de l'autre côté du bar. Arrive l'autre, un gars du quartier, l'ex de l'autre (ils ou elles sont toujours l'ex de l'autre quand on vit dans un petit quartier), serveur ailleurs (ça aussi, il y en a beaucoup). Jusque là, tout est normal, on fraternise, on se connaît assez bien. Il est 2 hres du mat passé.
Puis il a un cd devant lui. Il le tend à la fille, "tiens" qu'il dit.
"Ah tu veux que je mette une toune?"
"Non non c'est pour toi"
"Ah?..."
Surprise générale. Bon on verra bien se dit la fille qui range le cd dans son case de cds, de musique ceux-là.
Finalement, avec une amie, le gars en question finit par fermer le bar. La conversation est agréable, on les invite à rester un peu quand les clients sont partis, pourquoi pas?
Elle ne sait pas ce que contient ce cd, un texte sans aucun doute, une lettre? Ça l'intrigue. Mais elle essaie de ne pas trop y penser. On boit une bière, on fume des cigarettes, un peu de drogue, on parle du temps de la Fourmi atomique, et du reste. Il est tard, chacun va se coucher, elle chez son chum qui l'attend tranquillement dans son sommeil.
La nuit est agitée. Elle rêve à l'autre et à plein de choses tordues. Elle se réveille, elle ne comprend pas trop ce qui se passe. Elle a hâte d'arriver chez elle pour voir ce qu'il y a dans ce maudit cd. Déjà, la tentation s'est installée, sans grands mots, sans grands gestes, juste assez pour piquer la curiosité.
Ce qui est étrange, lorsqu'elle lit la lettre, c'est qu'elle a l'impression qu'elle aurait pu écrire la même chose si elle avait été un homme. Combien de fois (oh ça fait longtemps tout ça, quand elle était encore jeune, pimpante et naïve) a-t-elle fait ou pensé faire la même chose? Écrire, juste pour dire ce qu'on n'ose dire, écrire à l'autre qu'on ne connaît pas ou presque juste pour lui dire que sous les apparences, se cache quelque chose, une attirance, un non-dit... Écrire pour se libérer mais aussi pour provoquer les choses, peut-être. Et si on ne provoque rien, au moins pour se dire qu'on l'a fait, qu'on est allé au bout de soi-même.
Bref, tout ça lui plaît au plus haut point. Et c'est ainsi que la réalité fait un flip flop et qu'elle se retrouve confuse et perdue dans son monde rangé.
.....
Elle lui a répondu. À ses yeux, ne pas répondre aurait été la plus grande preuve de lâcheté. Et puis, elle n'avait même pas besoin de courage pour répondre. Elle avait envie. Elle a attendu quelques jours; elle l'a même revu un soir au bar, quand elle avait trop bu et qu'elle cassait du sucre sur le dos du copain, sans même se rendre compte qu'elle était en train de se chercher une porte de sortie. Une porte de sortie pour s'envoler sans remords.
Dehors, en fumant une cigarette, seul avec elle, il a voulu l'embrasser. Elle a détourné la tête. Il lui a caressé les cheveux. Il était désolé de la voir confuse, il n'avait pas voulu. Le coeur dans la flotte, elle a fui à l'intérieur, s'est emparé de son manteau et a disparu dans la nuit pendant qu'il la regardait, adossé sur un lampadaire.
Il n'était même pas son genre. Plus vieux, charmant sans être une beauté, pas son genre pour deux cennes quoi... Quoiqu'avec le temps, peut-être, les goûts changent. Quoique cette histoire n'avait peut-être rien à voir avec le physique, après tout. Un coup de foudre littéraire, comment on transpose ça dans la vie? C'est ce qu'elle se demandait.
....
Et de l'autre côté de la réalité, le copain avec qui elle a eu des démêlés depuis 2-3 semaines. Elle fait tout pour que ça marche. Elle est même en train de réussir à recoller les pots cassés, à accepter, à s'adapter. Il la regarde amoureusement. Elle aussi. Elle l'aime.
Mais son esprit ne cesse de s'envoler vers l'autre inconnu, comme un fruit qu'on n'avait jamais eu l'intention de cueillir jusqu'à ce qu'il soit interdit. Rien de plus commun.
L'histoire de l'humanité, quoi.
2.5.07
Leslie Feist
30.4.07
Tuliperies inc.
Disons que le nom m'est venu comme ça, au détour d'un jeu de mots inusité échangé au téléphone, mais ça, c'est une autre histoire. Et des histoires, on verra bien si je sais en raconter. L'an prochain ça fera dix ans que je suis à Qc city, on verra si je la connais assez, ma ville d'adoption.
Pour le moment je peux vous dire que les bretelles d'autoroutes rapetissent à un rythme fou, qui sait verra-t-on poindre le soleil entre les mantibules de fer, à moins que ça ne s'écrase sur mon bloc avant.
Tantôt j'ai monté sous mon imper la côte ste geneviève pour mes petites commissions du lundi soir, il pleuvait doucement, comme une caresse qui ne cesse de t'envelopper. Ai-je pensé à ce moment? Si peu. La lumière était douce et se propageait avec difficulté dans la brume. Suis-je heureuse de ma solitude? Sûrement. Dans ce petit terrain vacant, je continue d'exister pleinement. Le reste du temps, je m'adapte.
t.