Tributations de Tulipe en quête de quelque chose dans les rues de Qc city.

24.7.07

Le soir où je n'aurais pas dû sortir...

... c'était ce soir. À table, l'ex, la relation épistolaire et un schyzo amoureux de moi.

Pourtant, tout avait bien commencé. Ai fait la grasse matinée... Du pilates sur mon ballon bleu, question de me faire croire que je ne me laisse pas trop aller... Mangé en vitesse au hobbit, avec une nouvelle paire de souliers (l'acheteuse compulsive, c'est moi!). Ai fait mon stand-by au bar, sans travailler, comme d'hab, et ai bu un petit white russian. Mangé chez Miss V. une succulente lasagne au poulet et à la béchamel. Écouté un film chez nous avec Miss V. et Mimi. Puis, Miss V. est partie se coucher et je me suis laissée entrainer par Mimi qui allait rejoindre son amant chez eux avant d'aller faire un tour au toujours sur la route bar le S.

Tout continuait si bien. Il y avait bien la relation épistolaire qui s'est terminée en pseudo-drame de quartier, mais je suis habituée de l'y croiser, ça va, je lui fait bonjour de loin et tout reste ainsi habituellement.

Ça a commencé par ce psycho qui a déjà été sorti du bar par les flics tellement il était en crise et out of control ... Il arrive comme ça à côté de moi et se met à parler tout seul tout en voulant vraisemblablement établir le contact avec moi. Échec total, il retourne se planter à l'autre bout du bar et me regarde avec ses yeux de poisson frit, tout en agitant désespérément son 20$ au staff qui fait semblant de ne pas le voir et en écrasant parfois la boite de kleenex qui se trouve devant lui.

Il fait chaud, on crève, on est assis au bar. Je vais voir s'il y a de la place sur la terrasse. Neni. Je retourne voir mes deux compagnons et Mimi me dit "ton ex est aux toilettes".

Fuck, fuck et refuck! Le shake me prend..... Non pas ce soir, svp, non !! Aucune envie de voir son portrait, chair de poule à penser à la conversation qui pourrait surgir de notre rencontre. Fuck non, j'en ai trop sur le coeur et j'ai pas envie de péter ma coche, j'ai jamais envie de péter ma coche, à quoi ça va servir? Il va rester l'alcolo qu'il est, à l'esprit un peu trop tordu à mon goût, qui m'a laissé partir parce qu'il est trop pissou pour se lever et me dire "non je veux pas que tu partes", car il croit qu'il n'a aucun pouvoir sur ce qui lui arrive. Subir, subir, toujours subir, toujours porter le poids du passé comme un boulet qui prend toute la place...

Je sors fumer une cigarette en vitesse et en allant me chiper un paquet d'allumettes derrière le bar, je le croise alors qu'il remonte l'escalier. Je garde le regard bas et je file dehors comme une furie.

Fume, fume la cigarette, fais moi respirer un grand coup, que le grand tremblement aille se faire voir ailleurs... Convaincs-moi encore que le silence est la meilleure voie, la voix des sages, le refuge des pacifiques. Peu à peu, la fumée me réussit, je rentre gaillardie, prête à l'affronter, maquillée de ma nonchalance.

Il n'y a pas eu de rencontre. Je suis restée quelques temps assise à ma place pendant que le schizo me faisait des signes que je faisais semblant de ne pas voir. Puis la relation épistolaire s'est décidé à venir nous voir. "Je peux vous parler?" huh....... dur de dire non, d'autant plus qu'il n'a rien fait de mal, le pauvre. Il est là debout derrière moi et je sens que je vais étouffer, il sent la clope à des milles à la ronde, il y a l'autre malade mental qui me regarde et qui chantait aux toilettes "ah mon amour, putain de merde, mon amour!", il est à quelques secondes de la syncope paranoiaque, et mon regard se porte malgré moi vers la porte de la terrasse d'où je m'attends à voir sortir l'ex en question d'un moment à l'autre. Fuck, je crisse mon camp.

La relation épistolaire me dit "si c'est moi qui te fait partir parce que tu es mal à l'aise, tu n'as qu'à le dire, je vais m'en aller"... ben non, ben non, c'est pas de ta faute, que je lui dit, un peu menteuse, mais pas tant. Il n'est que la goutte qui a fait déborder le vase.

J'ai fui, j'ai volé, j'ai marché jusqu'à mon appart comme s'il y avait une urgence, comme s'il pouvait réapparaître en arrière de moi et m'appeler...
Je n'avais envie que d'écouter du Amy Winehouse... "you should be stronger than me..."

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Je te corrige: «Le soir où je n'aurais pas dû sortir...au Sacrilège».

Trop d'histoires qui trainent là, à motié saoules, tordues et reniflant la bonne affaire avec la prochaine candidate...qui en a souvent marre.

J'ai bien fait de pas y aller, ça aurait été le bout de la marde!!

ciao miss Tulipe G.-P. xxx

Tulipe a dit…

zarathoustra... je te reconnais à ton nom hautement philosophique.
Merci de me lire ! :)

Anonyme a dit…

Je suis un de tes plus grands fans beauté...

Anonyme a dit…

T'ai entrevu ce soir à Osez bouger, appareil à la main, prête à croquer la danse.

xx

Anonyme a dit…

Avec l'idée de partager quelques bouffées un jour avec toi, je vais maintenant lire ton blogue comme un junkie de toi.
Je blague.

Tulipe a dit…

wow! j'ai jamais eu autant de commentaires, je suis flattée!
Fanny, la prochaine fois tu me feras un petit bye bye que je te reconnaisse... :)